Les Archives

Corbeil-Essonnes : A Moulin-Galant,

ces deux commerces qui se sentent totalement abandonnés

Depuis le mois de janvier 2025, à Moulin-Galant, la boulangerie et l’épicerie de la Grande Rue sont privées de clients en raison de la fermeture de l’un des deux ponts qui traversent l’Essonne. Déjà durement impactés par les travaux de 2023 qui ont duré dix mois, les deux commerces attendent désespérément une hypothétique indemnisation.

Faillite de deux commerces en 2023

Prévu pour le mois de mai 2025, le début des travaux de réfection du second pont sur l’Essonne dont le coût et estimé à 1.120.000 euros semble tarder, sachant qu’entre six et huit mois seront nécessaires pour réaliser l’opération mise en oeuvre par l’Agglo « Grand Paris Sud ». En attendant, la boulangerie et l’épicerie de la Grande Rue tentent, tant bien que mal, de survivre Il faut rappeler que le bar-tabac et le salon de coiffure qui exerçaient à proximité n’ont pas eu d’autre choix que de baisser définitivement leurs rideaux respectifs lors de la fermeture, pour travaux, du premier pont. Boulangère installée depuis 2016 à Moulin-Galant, Catherine Belazi se souvient. « La fermeture du premier pont en  2023 a duré dix mois au lieu des six prévus », se rappelle-t-elle. « J’ai tout de suite contacté la mairie de Corbeil-Essonnes au nom de tous les commerçants impactés pour demander ce qui allait être fait pour nous aider dans la mesure où il n’y avait plus de passage », a-t-elle confié. « On m’a reçu, on m’a demandé des justificatifs que j’ai envoyé en mairie et depuis maintenant un an et demi, je n’ai jamais eu de retour », déplore la commerçante.

Depuis le 20 janvier 2025, la place centrale de Moulin-Galant est partiellement isolée avec la fermeture de l’un des deux ponts sur l’Essonne reliant, via la Grande Rue, les communes de Corbeil-Essonnes et Villabé. Selon les deux maires concernés, c’est pour des raisons de sécurité qu’une telle décision a été prise avec, pour lourde conséquence, la mise en danger des deux derniers commerces de proximité encore en activité dans ce quartier corbeil-essonnois.

Corbeil-Essonnes : Visiblement découragée, Catherine Belazi

ne sait pas si sa boulangerie va passer l’été..

Toujours pas d'indemnisation en vue

Pour Catherine Belazi, cette situation est intolérable. « Il a fallu que l’un de mes client bouge lors de la fermeture du second pont sur l’Essonne prévue pour onze mois. Le problème est que les travaux n’ont toujours pas commencé. Toujours est-il que mon client a mis une pétition en ligne, ce qui lui a permis d’obtenir en 48 heures, de la part de Karl Dirat (SE), maire de Villabé et élu chargé des Travaux à Grand Pars Sud, la promesse d’être indemnisé par l’Agglo », fait-elle savoir. Le problème est que la boulangère ne sait toujours pas, à ce jour, où en sont les indemnisations. Lors d’une réunion technique consacrée au fameux pont, Catherine Belazi a une nouvelle fois demandé ce qui allait être fait pour les deux derniers commerces de la place de Moulin-Galant encore ouverts. « On m’a dit que ce serait très long pour des raisons administratives », déplore-t-elle, sachant qu’elle attend toujours l’indemnité qui doit lui être versée après la fermeture du premier pont.

Des mails et des courriers recommandés toujours sans réponse

« Il a fallu que je claque la porte en partant de cette réunion pour que çà commence à bouger », souligne la commerçante en évoquant aussi le précieux soutien de sa clientèle. « J’ai envoyé des mails, des courriers recommandés et je n’ai jamais obtenu de réponse », affirme-t-elle, désabusée. « Quand je pense que la veille de cette fameuse réunion, j’ai pu visionner une vidéo où monsieur Piriou  se vante d’avoir obtenu que ma boulangerie soit indemnisée, ce qui est totalement faux », s’emporte en toute logique Catherine Belazi. Il y a maintenant une quinzaine de jours, la boulangère à reçu un dossier très compliqué qu’elle doit remplir avant de le renvoyer à l’Agglo « Grand Paris Sud ». « J’ai réussi à la compléter avec l’aide de mon comptable avant de le faire parvenir à qui de droit », indique-t-elle en espérant que cette fois elle pourra enfin être indemnisée.

« Je ne sais pas si je vais passer l’été ! »

Il faut savoir que son chiffre d’affaire est actuellement inférieur à celui de 2022. « Nous en sommes à une perte estimée entre moins 20 % et moins 35 % par rapport à une année COVID, c’est pour dire », déplore-t-elle en considérant que la somme perdue est considérable pour un petit commerce. « Nous en sommes rendu à ce que l’on nous coupe le gaz en raison de factures impayées. Nos factures d’électricité sont également payées hors délai, tout comme celle des matières premières, sachant que , fort heureusement, nos fournisseurs nous font encore confiance », se rassure-t-elle. Malgré tout, la boulangère ne se fait guère d’illusion quand à son avenir professionnel.  « Je ne sais pas si je vais passer l’été, d’autant que les vacances arrivent avec encore une baisse de fréquentation qui se profile », prévient Catherine Belazi, non sans émotion.

Bernard Gaudin - 3 juillet 2025

Corbeil-Essonnes : Désormais isolée, la boulangerie ne bénéficie plus du passage des automobilistes qui .se rendent à Villabé.

Corbeil-Essonnes : Les travaux de reconstruction du pont prévus pour le mois de mai 2025 n’ont toujours pas commencé..

Corbeil-Essonnes : Le pont reliant Moulin-Galant à la commune de Villabé est fermé depuis le 20 janvier 2025.

Corbeil-Essonnes : Tout comme la boulangerie, l'épicerie de proximité de la place de Moulin-Galant affiche des pertes allant de 20 % à 30 % .

La pétition en ligne