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Le mercredi 24 avril 2024, la majorité municipale a adopté une délibération qui vise
à refondre la politique tarifaire liée aux prestations municipales dans le domaine
éducatif, sportif, culturel et dans le cadre des loisirs. Cette initiative qui a
pour but de mieux prendre en compte les nouvelles réalités sociales et familiales
des Corbeil-Essonnois va notamment engendrer une hausse des tarifs de la restauration
scolaire. Pour l’équipe municipal en place, il s’agit également de favoriser l’égalité
d’accès aux activité, de garantir une progression tarifaire équitable en fonction
des ressources des usagers, de simplifier les grilles tarifaires actuelles tout en
facilitant les démarches administratives.
« La dernière délibération de ce type date de 30 ans ! »
C’est Michel Nouaille (PCF), premier adjoint au maire chargé de la Réussite Scolaire
et Educative, qui a défendu la délibération destinée à réviser nombre de tarifications
municipales concernant des prestations diverses et variées assurées par la commune.
« la précédente délibération de ce type date de 30 ans », a-t-il souligné en évoquant
des ajustements partiels. « Cette résolution est le fruit d’un an de travail assuré
par un comité de pilotage composé d’élus et de cadres des administrations concernées »,
a-t-il indiqué en précisant que le cabinet d’études « CITEXIA » a accompagné la démarche
pour une somme de 25.000 euros. Selon Michel Nouaille, l’ancienne tarification avec
une faible amplitude des tarifs se traduisait par des taux d’effort inégalement répartis
et plus forts pour les familles à faibles revenus
« Une progression tarifaire équitable ! »
Selon le premier adjoint au maire, chaque famille aura son propre tarif. « Les seules
familles qui auront des tarifs identiques seront celles qui atteindront les tarifs
planchers et plafonds », a-t-il expliqué. « L’amplitude des tarifs de toutes les
activités municipales ira de 1 à 9 au lieu de 1 à 3 », a-t-il ajouté en parlant d’un
système garantissant une progression tarifaire équitable en fonction des ressources
et permettant de supprimer les effets de seuils créés par le système actuel. « Etre
dans l’opposition, çà n’exempte pas de prendre en compte la réalité », a lancé Michel
Nouaille en rappelant qu’il n’y a pas eu d’augmentation des tarifs depuis 2009. « N’importe
quelle ménagère sait bien qu’en 15 ans, les denrées ont pris une augmentation très
importante et il a fallu qu’on la gère », a-t-il insisté. « On fait un effort de
solidarité en direction des habitants qui ont les plus faibles revenus en baissant
une dizaine de prestations ! ».
« Des repas qui vont passer de 3 euros 70 à 5 euros 40 ! »
Pour sa part, Jean-François Bayle (LR) a salué Miche Nouaille pour le travail accompli.
« Toutefois, ce travail s’accompagne d’une augmentation des tarifs », a déploré l’opposant.
« On aurait pu penser que laisseriez un peu tranquille les gens qui payent des impôts
dans cette ville », a-t-il déclaré. « En réalité, pour la restauration scolaire,
les revenus les plus faibles vont payer trois fois plus. Pour les revenus les moins
faibles que vous appelez les plus riches, le coût journalier des repas va passer
de 3 euros 70 à 5 euros 40, ce qui représente la bagatelle de 45% en plus », a-t-il
constaté. « Monsieur Piriou, est-ce que vous avez pour dessein de faire partir tous
les gens les moins modestes de cette ville », a-t-il questionné. « Est-ce que c’est
votre objectif, de façon à ce que cette ville devienne définitivement la plus pauvre
de l’Essonne », a-t-il demandé au maire.
« Une augmentation qui pèsera essentiellement sur ceux qui ont le plus de moyens
! »
En prenant la parole, Sylvain Renard, adjoint au maire chargé des Finances et à la
Modernisation des Services Publics, a justifié l’augmentation de la tarification
des prestations municipales. « Ce n’est pas raisonnable que les tarifs ne suivent
aucunement l’évolution qui tient à l’inflation », a-t-il déploré. « Il est probable
que l’augmentation totale des recettes sera comprise entre 5 et 8 % », a-t-il également
estimé en notant que ce pourcentage était nettement inférieur à l’inflation « L’augmentation
pèsera essentiellement sur ceux qui ont le plus de moyens », s’est-il félicité en
évoquant un système plus équitable. Quant au maire, il assume ses promesses de campagne.
« Notre objectif politique, c’est de faire en sorte que le plus démunis, dans ce
qu’on peut faire, souffrent moins d’être démunis », a-t-il confirmé. « Quant aux
classes moyennes, nous voulons qu’elles retrouvent le goût et le plaisir de revenir
vivre à Corbeil-Essonnes », a-t-il confié.
Bernard Gaudin - 2 mai 2024
« La double peine pour les plus favorisés ! »
De son côté, à propos de la nouvelle tarification, Eric Breton (LR) a parlé dune
hausse d’impôt déguisée. « C’est la double peine pour les plus favorisées parce que
on leur a mis plus 20 % de taxe foncière en 2023 et on leur remet 45 % avec la hausse
des tarifs de la restauration scolaire », a signalé l’élu d’opposition. Quant à Samira
Ketfi (LR), elle a déploré une décision totalement injuste. « Ce soir, après l’augmentation
des impôts, après l’inflation qui touche tout le monde, vous allez voter une augmentation
du coût des prestations municipales pour tous, sans aucune amélioration des services »,
a contesté l’opposante. « J’imagine que vous avez aussi envisagé une augmentation
des créances irrécouvrables puisqu’un certain nombre de familles qui n’étaient déjà
pas en mesure de payer la cantine pour leurs enfants ne pourront probablement pas
absorber cette hausse », a-t-elle signifié au maire.

Corbeil-Essonne : Michel Nouaille a tenu à préciser que la refonte de de la tarification
est le fruit d’un an de travail (Photo : DR).
Corbeil-Essonnes : Eric Breton et Samira Ketfi, ici au centre, ont dénoncé une double
peine pour les plus favorisés (Photo : DR).
Corbeil-Essonnes : Sylvain Renard a parlé d’un système plus équitable (Photo : DR).
Corbeil-Essonnes : Vers une hausse
des tarifs de la restauration scolaire
Au cours de la dernière séance du conseil municipal, la majorité a adopté une délibération
qui permet la refonte de la politique tarifaire liée aux prestations municipales.
Cette décision rejetée par l’opposition va notamment se solder par une augmentation
des tarifs de la restauration scolaire.
Corbeil-Essonnes : Pour les familles les plus aisées, le coût des repas pris dans
les cantines scolaires va grimper de 45 % (Photo : DR)..
Corbeil-Essonnes : Jean-François Bayle déplore la hausse sensible des tarifs (Photo
: DR).
Près de 800 élèves qui mangent à la cantine ne seraient pas inscrits
Sur les 4.200 élèves qui mangent chaque midi dans les cantines scolaires de Corbeil-Essonnes,
près de 800 d’entres eux ne seraient pas inscrits et profiteraient donc gracieusement
de cette prestation municipales. Selon Bruno Piriou, les parents doivent impérativement
inscrire leurs enfants pour qu’ils bénéficient de ce service. « Tu manges à la cantine,
tu t‘inscris », considère le maire en appelant ses administrés à faire preuve de
civisme.