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Centre Hospitalier Sud Francilien : Entre cyberattaque et robot

 

Dans son bilan annuel révélé le 2 janvier 2023, la direction du Centre Hospitalier Sud Francilien (CHSF) revient sur la cyberattaque qui a touché l’établissement de santé essonnien l’été dernier. Dans le document, il est également question du développement des activités de pointe avec l’arrivée d’un robot chirurgical.

 

Installation d’un robot chirurgical

 

Côté nouveauté, la mise en service d’un robot chirurgical sera effective au premier semestre 2023. Ce projet qui représente une somme de 3,35 millions d’euros sur les 13,5 millions d’investissements prévus cette année aura un coût d’exploitation annuel estimé à 400. 000 euros. L’exercice 2022 a été notamment marqué par l’appui des collectivités territoriales qui soutiennent cette innovation portée par l’hôpital public. Avec cette acquisition, le CHSF sera le premier établissement public de santé de l’Essonne à proposer cette technologie de pointe à ses patients. Le Conseil Départemental de l’Essonne, l’Agglomération Grand Paris Sud et la Ville d’Evry-Courcouronnes subventionneront à hauteur de 15% l’achat de ce robot.

 

Pour de la chirurgie complexe

 

Le robot sélectionné par le CHSF est de la dernière génération « Da Vinci XI ». Très utile pour les prises en charges chirurgicales complexes, il sera employé pour pratiquer des opérations mini-invasives dans plusieurs spécialités, notamment en urologie, en gynécologie, en chirurgie viscérale et en ORL. Le projet comporte un volet de mutualisation avec les chirurgiens du Groupement Hospitalier Ile-de-France Sud qui pourront se former à cette nouvelle technologie et y accéder. Cet instrument de pointe sera un facteur particulièrement mis en valeur dans la politique de recrutement des chirurgiens et des infirmiers de bloc opératoire.  

 

Bernard Gaudin - 3 janvier 2023

 

Une cyberattaque de grande ampleur

 

Le samedi 20 août 2022, le Centre Hospitalier Sud Francilien (CHSF) implanté à Corbeil-Essonnes (Essonne) a subi une cyberattaque qui s’est soldée par le blocage du système informatique de l'établissement. Les données médicales et privées des patients, des soignants ont également été volées. Face au refus de la direction du CHSF de verser une rançon de dix millions de dollars ramenée à un million de dollars, ces données ont été divulguées à partir du 23 septembre 2022. Trois mois plus tard, les équipes de la Direction du Système d’Information (DSI), épaulées par des experts et des prestataires spécialisés, sont parvenues, comme prévu, à remettre en service plus de 90% de la capacité du système.

Le Centre Hospitalier Sud Francilien à Corbeil-Essonnes.

 

De 12 à 18 mois de reconstruction

 

« Ces trois mois de travaux intensifs ont permis de remettre à jour la cartographie applicative, technique et métiers du Système d’Information du CHSF », fait-on savoir en précisant que la reconstruction, accompagnée par l’ARS, est planifiée sur une période de 12 à 18 mois. « Compte-tenu de l’ampleur du chantier, nous avons fait le choix de confier des missions à des prestataires spécialisés afin de mener à bien ce travail dans les délais », souligne-t-on. Ce chantier se traduira par la transformation de l’infrastructure informatique. L’enjeu est de la rendre résiliente et plus performante.

Le service des Urgences du CHSF devrait assurer  une meilleure prise en charge de la drépanocytose en 2023.

L’accueil du CHSF.

 

Un investissement de 4,5 millions

 

Le CHSF assure qu’un travail important sur la gestion des droits sera effectué pour garantir un haut niveau de sécurité analogue à celui des banques. Le coût de la création de cette nouvelle infrastructure est estimée à 4,5 millions d’euros, soit 33% du budget d’investissement. A noter que 1,8 million sera consacré au renouvellement des équipements sensibles et obsolètes. Le montant des investissements liés à la sécurité informatique est fixé à 760.000 euros. L’Agence Régionale de Santé (ARS) d’Ile-de-France participe à hauteur de 1,7 million à ce programme.

Une illustration originale du CHSF (Document CHSF).

La drépanocytose...

 

L’année 2023 verra également la progression de la filière dédiée à la drépanocytose dont la prévalence est significative dans l’Essonne avec 38 nouveaux cas par an. « Le CHSF et ses services d’Accueil des Urgences sont particulièrement investis dans la prise en charge de cette maladie chronique », précise-t-on. « Un effort particulier a été accompli au cours des dernières années pour améliorer la transition de la prise en charge des mineurs vers l’âge adulte ». Aujourd’hui, plus de 250 adultes et une centaine d’enfants sont actuellement suivis au CHSF.

 

Des projets avec l’ARS

 

Dans le cadre du Projet Régional de Santé, le CHSF a formulé auprès de l’ARS d’Ile-de-France cinq premières propositions. En plus d’une meilleure offre de soins concernant la drépanocytose, l’établissement propose la consolidation de la capacité d’hospitalisation dans le domaine de la psychiatrie infanto-juvénile. Il espère aussi l’ouverture d’un nouvel hôpital de jour de diabétologie « hors les murs », tout comme l’accès facilité aux explorations et aux thérapies pratiquées en médecine nucléaire sur le territoire sud Essonne. L’étude d’un centre de radiothérapie complémentaire à proximité du CHSF est également envisagé. L’hôpital de Corbeil-Essonnes soutiendra également le projet d’ouverture d’un centre de soins non urgents dans la commune de Sainte-Geneviève-des-Bois afin de réguler la fréquentation des urgences.

 

Renforcer les effectifs

 

Comme de nombreux hôpitaux,

le CHSF fait face à la difficulté de recruter des professionnels de santé paramédicaux et des sages-femmes. On estime à 80 lits le nombre de fermetures liées à ces problèmes de recrutement. Cette situation a conduit à activer un plan d’action visant au renforcement des effectifs. Présenté en octobre en Comité Technique d’Etablissement (CTE), il prévoit 36 créations de postes pour soutenir les équipes soignantes. Une enveloppe budgétaire de 264.000 euros a été consacrée au versement d’un supplément de prime pour les métiers en tension comme les  infirmières, les kinésithérapeutes ou les manipulateurs en électro-radiologie. De plus, les indemnités applicables au travail de nuit ont été doublées depuis l’été dernier.

 

 

 

 

Photos : Bernard Gaudin (sauf mention spéciale)