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Une étude pour la reconquête de la baignade dans la Seine

 

C’est dans cette logique que le Département de l’Essonne s’est lancé, en 2017, dans une étude destinée à assurer la reconquête de la baignade dans la Seine. Considéré comme un enjeu social, l’ambition qui répond aussi à une demande formulée par de nombreuses associations, devrait permettre à la population de disposer d’accès aux eaux du fleuve lors d’épisodes de fortes chaleurs. Selon l’étude réalisée par le Conseil Départemental et le Conseil d’Architecture, d’Urbanisme et de l’Environnement de l’Essonne (CAUE 91), l’objectif est envisageable en raison de l’amélioration de la qualité bactériologique de la Seine.

 

 

 

La dynamique des Jeux Olympiques

 

Le lundi 13 mars 2023, à 500 jours de l’ouverture des Jeux Olympiques de Paris organisés en juillet 2024, Emmanuel Macron a confirmé sa volonté de rendre la Seine et la Marne baignables. « Nous sommes en passe de réussir », a affirmé le Président de la République en rappelant que près de 1,4 milliards d’euros, dont la moitié versée par l’Etat, seront consacrés à cette cause qui vise à permettre le bon déroulement des épreuves de natation en eau libre et du triathlon dans la Seine. Dès lors, dans cette perspective, tous les espoirs sont permis.

 

Bernard Gaudin - Mars 2023

 

Dans les esprits depuis 2017, le projet d’ouverture d’une baignade sur les bords de Seine, à Corbeil-Essonnes, pourrait devenir réalité d’ici 2024. C’est ce qu’espèrent Bruno Piriou, maire de la localité corbeil-essonnoise, et François Durovray, président du Conseil Départemental de l’Essonne.

 

Dans les années soixante, la baignade de Corbeil-Essonnes (Essonne) située su les bords de Seine était un lieu très fréquenté, surtout l’été. implantée autrefois quai Jacques-Bourgoin, face aux courts de tennis, l’attraction nautique qui était gérée par la famille Menut est aujourd’hui totalement détruite. Elle a été remplacée, en 1967, par la piscine Gabriel-Menut désormais placée sous la gestion de l’Agglo Grand Paris Sud. L’été, durant les périodes de canicule, la tentation est grande pour bon nombre de jeunes de faire trempette dans les eaux de la Seine. Il faut savoir toutefois qu’un arrêté préfectoral signé en 2017 interdit, dans l’Essonne, toute forme de baignade dans le fleuve.

Une vue du site où se trouvait .l’ancienne baignade de Corbeil-Essonnes.

 

Une fête pour sauvegarder la Seine

 

Toutefois, tous les ans en juillet, le « Big Jump » est l’occasion, pour les inconditionnels de la baignade dans la Seine, d’apprécier un moment qui se veut festif et écologique. « Cette fête des rivières et des fleuves permet de créer du lien entre citoyens tout en les encourageant à se mobiliser pour sauver ces lieux naturels maltraités par divers pollutions », assure-t-on du côté des organisateurs. Face au succès rencontré par ce type d’animation, beaucoup n’hésitent pas à agir pour redorer la blason de la Seine, ce fleuve mythique.

 

 

Corbeil-Essonnes et Etiolles

 

En 2018, une réunion organisée à la Maison Départementale de l’Habitat a permis de lancer le projet en présentant les différentes étapes liées à la reconquête, d’ici 2024, de la baignade en Seine dans cinq sites potentiels situés entre le Coudray-Montceaux et Ris-Orangis. En 2019, une campagne visant à mesurer la qualité des eaux du fleuve a permis de constater que sur les onze sites prélevés, seuls ceux de Corbeil-Essonnes et Etiolles disposaient d’une qualité suffisante pour la baignade. L’on a aussi remarqué que la qualité de l’eau se dégradait surtout entre Corbeil-Essonnes et Evry-Courcouronnes et entre Ris-Orangis et Viry-Châtillon.

 

La baignade de Corbeil-Essonnes dans les années 60.

Quai Jacques-Bourgoin, le site nautique était très appréciée des jeunes.

Les vestiges de l’ancienne baignade en 2013 aujourd’hui détruits.

Photo : DR.

Photo : DR.

 

 

 

 

 

 

Corbeil-Essonnes :

Bientôt une baignade

sur les bords de Seine ?

 

 

 

 

 

Photos : Bernard Gaudin

(Sauf mentions spéciales)

 

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le site

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Les bords de Seine, quai Jacques-Bourgoin, sont propices à la promenade.

Des aménagements pourraient permettre de se baigner dans la Seine d’ici 2024.

 

Une volonté de la municipalité

et du Département

 

Face à la détermination affichée au plus haut de l’exécutif, il semble raisonnable d’espérer, du côté des élus essonniens directement concernés, le retour de quelques baignades sur les bords de Seine dans le département de l’Essonne. C’est ainsi que Bruno Piriou (DVG), maire de Corbeil-Essonnes, a réaffirmé, au cours de la cérémonie des vœux de la municipalité qui s’est déroulée le 28 janvier 2023, sa détermination à rouvrir une plage quai Jacques-Bourgoin, non loin du site actuel des services techniques municipaux. Le 2 février 2023, en compagnie de François Durovray (LR), président du Conseil Départemental de l’Essonne, il s’est rendu sur les bords de Seine pour réitérer son intention d’aboutir avec le soutien du Département.  

 

 

 

 

 

Des critères sanitaires drastiques

 

En attendant, il faut rappeler que le feu vert des autorités sanitaires en matière de baignade dans la Seine repose sur des critères drastiques. En effet, selon une directive européenne datée de 2006, la réglementation requiert l'analyse microbiologique de deux bactéries fécales, l'escherichia coli et les entérocoques intestinaux. Dans la mesure où ces deux facteurs microbiens qui sont également sensibles à la pluviométrie exigent d’importants efforts financiers pour être maîtrisés, les porteurs du projet de baignade à Corbeil-Essonnes devront multiplier les tractations pour boucler le budget nécessaire.