Essonne : Ces centres dentaires
qui fleurissent un peu partout
Un peu partout dans l’Essonne comme dans toute la France, les centres dentaires fleurissent à foison. Face à ce phénomène qui touche même les galeries marchandes, une proposition de loi adoptée le 30 novembre 2022 devrait permettre d’éviter certaines dérives constatées çà et là.
« Intervenir dans le domaine de la pauvreté, e l’accueil des exclus ! »
L’objectif du cabinet dentaire corbeil-
Un agrément obligatoire de l’ARS
Présent au niveau 2 du Centre Commercial « Evry2 », face à « Carrefour », le centre médical et dentaire « COSEM » d’Evry (Essonne) est lui aussi placé sous statut associatif. Il veut permettre au plus grand nombre de patients de « recevoir des soins dans les meilleurs conditions ». Adoptée le 30 novembre 2022, une proposition de loi instaure « un agrément obligatoire de l’Agence Régionale de Santé à l’ouverture de toute activité dentaire ». Ce dernier sera délivré après une visite de conformité. Le texte prévoit aussi que le projet de santé du centre soit en « conformité avec le projet régional de santé de l’ARS » afin d’éviter toute dérive.
Bernard Gaudin -
Des règles assouplies en 2009
Conséquence de la loi Bachelot du 21 juillet 2009 qui assouplit les règles sur les
centres dentaires et qui autorise sans agrément les centres de santé à exercer la
dentisterie sous statut associatif à but non lucratif, la France a recensé, en 2022,
1.300 centres dentaires sur son territoire, soit une hausse de 60% constatée entre
2017 et 2021. Parmi eux l’on trouve de plus en plus de centres dentaires low-
.
Le centre dentaire « Dental 91 » à Corbeil-
Trois centres dentaires qui se côtoient
Dans la localité corbeil-
Le centre dentaire « MediSmile » à Corbeil-
L’accès aux soins pour tous
Dès lors, un nouveau type de cabinets dentaires a vu le jour sous statut associatif.
Prônant l’accès aux soins pour tous, les cliniques dentaires à but non lucratif ont
vu le jour. C’est ainsi que dans ses statuts, l’association « Dentiris » implantée
7, rue de Paris, à Corbeil-
Le centre dentaire « COSEM » au Centre Commercial « Evry2 ».
Le centre dentaire « Dentiris » à Corbeil-
La proposition de loi adoptée
le 30 novembre 2022
Le 30 novembre 2022, l'Assemblée Nationale a adopté en première lecture, avec modifications et à l'unanimité, la proposition de loi.
déposée le 18 octobre 2022 par la députée Fadila Khattabi. Le texte rétablit l’agrément des agences régionales de santé (ARS) pour l’ouverture des centres de santé dentaires et ophtalmologiques. Les centres de santé déjà existants avant la loi auront six mois pour déposer leur demande.
Un agrément provisoire
Pour bénéficier de l’agrément, les gestionnaires devront transmettre le projet de santé du centre, les déclarations des liens et conflits d’intérêts de tous les membres de l’instance dirigeante et les contrats liant l’organisme gestionnaire à des sociétés tierces, le cas échéant. L’agrément sera délivré provisoirement. Il ne deviendra définitif qu’au bout d’un an, après si nécessaire une visite de conformité de l’ARS.
Diplômes et contrats
Afin de mettre fin à l'opacité sur les professionnels exerçant dans ces centres, les diplômes et les contrats de l’ensemble des soignants qui y exercent devront être fournis à l’ARS et aux ordres professionnels. Les gestionnaires des centres devront également produire, tous les ans, leurs comptes financiers à l'ARS .
Un comité de praticiens
Pour plus de transparence, un comité de praticiens responsable de la qualité et de
la sécurité des soins devra être mis en place dans chaque centre et transmettre régulièrement
ses comptes-
Un registre national
Face au nomadisme pratiqué par certains gestionnaires pour contourner les règles, le texte prévoit que l’ARS pourra interdire à un gestionnaire l’ouverture d’un nouveau centre en cas de suspension ou de fermeture passée d’un de ses établissements. Un registre national sera créé pour permettre aux ARS de vérifier les antécédents des gestionnaires. La proposition de loi doit désormais être examinée par le Sénat.