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Copyright © Tous droits réservés. Créé par Bernard Gaudin.

 

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Essonne : L’avenir des petits commerces en question

 

Que ce soit dans les centres-villes ou dans les galeries marchandes, les petits commerces disparaissent inexorablement. Comme dans toute la France, le département de l’Essonne n’échappe pas à la règle avec nombre de boutiques fermées qui ne trouvent pas de repreneurs.

 

Une mutation commerciale inquiétante dans les villes

 

Dans les villes où les places de parking permettant d’accéder aux rues commerçantes sont généralement rares et toujours occupées, les fermetures de boutiques classiques s’accélèrent, incitant à laisser la place aux promoteurs de la restauration rapide ethnique, aux destockeurs alimentaires et autres, aux services divers et variés, aux cabinets dentaires. Le plus souvent, cette mutation se traduit également par une dégradation des logements avoisinants et une réelle détérioration du cadre de vie.

Corbeil-Essonnes : La rue Saint-Spire et ses nombreuses vitrines désespérément vides.

 

Les vitrines se vident faute de repreneurs

 

Alors que l’implantation de grandes surfaces commerciales perdure dans l’Essonne comme dans toute la France, les petits commerces baissent inéluctablement leurs rideaux. Dans les principales artères des centres-villes, dans les galeries marchandes, les vitrines se vident faute de repreneurs. Au coeur des villes, pour certains commerces tenus par des artisans, c’est la limite d’âge qui oblige souvent les propriétaires ou les gérants à cesser leurs activités, sans pour autant que la relève soit assurée.     

 

 

Situation des commerces essonniens

 

Dans l’Essonne, en 2021, le nombre de commerces en activité était de 11.270, un chiffre stable par rapport au recensement de 2018. En trois ans,selon la Chambre de Commerce et d’Industrie de l’Essonne (CCI), l’offre alimentaire a progressé de 3,5 %, sachant que 31 % des nouvelles enseignes sont de supérettes. Concernant les commerces de bouche, c’est une baisse de - 5,4 % pour les boucheries-charcuteries et de - 5,9 % pour les fromageries-crèmeries qui a été constatée.

 

A Corbeil-Essonnes et Evry-Courcouronnes

 

A Corbeil-Essonnes, « Action Coeur de Ville » vise à développer une offre attractive de l’habitat en centre-ville, à favoriser un développement économique et commercial équilibré. Le but est aussi de faciliter l’accessibilité, la mobilité et les connexions tout en mettant en valeur les formes urbaines, l’espace public et le patrimoine. A Evry-Courcouronnes, l’objectif est de rompre avec l’urbanisme de dalles pour ouvrir le centre-ville et révéler tous ses atouts comme les équipements culturels, sportifs, les commerces et services, les parcs et jardins. A Saint-Michel-sur-Orge, le Centre Commercial « Grand Bois » sera redynamisé.

 

Bernard Gaudin - Février 2023

 

Entre Covid19 et e-commerce

 

Concernant les galeries marchandes, dans le secteur de l’habillement notamment, c’est la faillite de nombreuses enseignes comme Pimkie, Kookaï ou encore Camaïeu qui a engendré son lot de boutiques devenues désespérément vides. Si la crise du Covid19 n’a pas arrangé les choses, c’est surtout la progression de la vente en ligne qui a généré une succession de cessations d’activités pour des commerces qui n’ont pas su s’adapter. De plus, le succès de la seconde main qui fait de plus en plus d’adeptes n’a fait qu’enfoncer le clou.

Centre  Commercial Evry2 : Des panneaux publicitaires pour masquer les boutiques fermées.

 

 

L’opération « Action Coeur de Ville »

 

Afin de tenter de faire face à une situation que ne cesse de s’aggraver en matière de petits commerces, l’Etat a lancé, en 2018, l’opération « Action Cœur de Ville », une initiative au niveau national dotée de 5 millions d’euros pour cinq ans. Il s’agit de « revitaliser » les centres-villes de 234 communes de taille moyenne représentant 23 % de la population française. Avec le plan « Action Cœur de Ville », l’objectif est d’investir tout à la fois dans la rénovation des logements et le renouvellement des commerces attenants. Dans le département de l’Essonne, cinq communes bénéficient du programme d’action national. Il s’agit d’Arpajon, Corbeil-Essonnes, Etampes, Evry-Courcouronnes et Saint-Michel-sur-Orge.

 

Centre Commercial de Villabé : Toute une aile est quasiment fermée.

 

La culture et les loisirs en légère croissance

 

Dans la culture, c’est une légère progression qui a été constatée avec + 0,7 %. Le secteur des loisirs progresse aussi avec une hausse de 1,8 % grâce à la multiplication des salles de sports et des espaces de jeux pour enfants (+ 20,5 %). Même effet pour les magasins spécialisés (+ 15,8 %). A contrario, les enseignes expertes et généralistes du domaine sportif baissent respectivement de - 24 % et - 16,7 %. Dans le secteur du bricolage, c’est une chute de - 14 % qui est constatée, tout comme les magasins spécialisés dans l’équipement des foyers qui décline de - 20,5 %.

Corbeil-Essonnes : La rue Notre-Dame entre enseignes fermées, restaurants étrangers  et commerces de services.

 

Forte progression des salons de thé et des traiteurs asiatiques

 

Dans le secteur des cafés, hôtels et restaurants, on note un recul de - 1,5 %. Les débits de boissons sans tabac ont baissé de - 8,5 %, tandis que les restaurants traditionnels ont reculé de - 5,2 %. La restauration rapide a quant à elle progressé de 1,9 %. Le nombre de salons de thé a fortement augmenté avec + 25 %, tout comme celui des traiteurs asiatiques avec + 23 %. Quant au secteur du commerce de la personne, il a globalement baissé de - 0,7 %. Si les activités autour de la coiffure (+ 5,5 %) et de l’onglerie (+ 104 %) ont progressé, le prêt-à-porter a continué de décliner avec une baisse de près de 10 %.

 

Saint-Michel-sur-Orge : Le Centre Commercial

Grand Bois et ses nombreuses boutiques fermées.

 

 

 

Corbeil-Essonnes : Une rue Saint-Spire très animée au cours d’une braderie en 1978.

Photos : Bernard Gaudin

 

Corbeil-Essonnes : La rue de Paris et sa Grande Braderie en juin 1979.  

Corbeil-Essonnes : La Grande Braderie de la rue de Paris en octobre 1977.

 

Autrefois, les grandes braderies dans les rues commerçantes

 

Dans les années 1970 et 1980, une ou deux fois par an, se déroulaient des braderies dans les principales rues commerçantes de Corbeil-Essonnes. Dans le Vieux Corbeil, les rues Saint-Spire et Notre-Dame, l’actuelle place du Comte Haymon accueillaient, durant un samedi des mois de juin et d’octobre, nombre de commerçants et artisans. Pour les prioritaires de boutiques et les gérants regroupés en association, ces braderies festives étaient l’occasion de mettre en vente divers articles et autres produits à des prix attractifs. Dans le quartier d’Essonnes, c’est la rue de Paris autrefois très commerçante qui servait de cadre à ce type de manifestation très prisé des Corbeil-Essonnois.  

 

 

 

 

 

Des types de commerces incompatibles

 

De nos jours, il paraît très difficile, voire impossible, d’organiser de telles animations commerciales.

En effet, tout comme la rue de Paris, les rues Saint-Spire et Notre-Dame ne disposent plus des types de commerces favorisant l’organisation de braderies telles qu’elles se déroulaient autrefois.

Il semble inconcevable que les enseignes bordant actuellement ces trois artères puissent se concerter pour proposer une journée festive autour d’activités commerciales allant de la restauration rapide ethnique aux cabinets dentaires en passant par les épiceries afro-exotiques et autres services.