Copyright © Tous droits réservés. Créé par Bernard Gaudin.
Média en ligne d’information libre et indépendant
consacré à l’actualité du département de l’Essonne
Un plan de lutte contre la pauvreté à Grigny
Le jeudi 26 janvier prochain, Philippe Rio (PCF), maire de Grigny, va signer un plan
local de lutte contre la pauvreté avec huit acteurs publics dont la préfecture de
l'Essonne et la Commissaire à la Lutte contre la Pauvreté en Ile-de-France. L’objectif
de cette convention signée pour trois ans vise à rassembler les acteurs institutionnels
concernés par le plan de la lutte contre la pauvreté à Grigny. En étant au plus près
du territoire, il s’agit de coordonner les différentes actions pour plus d’efficacité.
Revoir le « Coeur de Ville » à Corbeil-Essonnes
De son côté, Corbeil-Essonnes veut se lancer dans une opération urbaine d’ampleur.
Avec à sa tête Bruno Piriou (DVG), la mairie souhaite profiter du départ de l’imprimerie
Hélio-Corbeil et d’une partie des Grands Moulins pour repenser son « Cœur de Ville ».
« Le centre-ville de Corbeil-Essonnes va mal », déplore l’élu. « Nous sommes hélas
devenus en partie une ville-dortoir, avec en plus un bâti privé paupérisé. Commerces
fermés ou tous du même type, difficultés d'emploi : l'équilibre est rompu », a-t-il
confié au journal « Les Echos ».
Bernard Gaudin - Janvier 2023
Grigny considérée comme la ville la plus pauvre de France
Publié en décembre dernier, le « Rapport sur la pauvreté 2022-2023 » rédigé par l’Observatoire
des Inégalités dresse le bilan de la précarité dans les différentes communes françaises.
Il s’avère que Grigny (Essonne) est la ville la plus pauvre de France avec une pauvreté
qui touche 44 % de la population locale. Dans le département de l’Essonne, les quatre
localités les plus pauvres se situent dans la Communauté d’Agglomération Grand Paris
Sud. Outre Grigny, figurent Corbeil-Essonnes avec 27 % des habitants vivant sous
le seuil de pauvreté, Evry-Courcouronnes (24 %) et Ris-Orangis (23 %).
.
La pauvreté estimée à 1.128 euros
Il faut savoir que le niveau de pauvreté pris en compte dans le rapport de l’Observatoire
des Inégalités se définit à 60 % du niveau de vie moyen, soit plus précisément 60 %
de 1.880 euros. A noter que cette somme représente la médiane, sachant que la moitié
de la population française vit avec moins que ce revenu. C’est ainsi que le niveau
de pauvreté est estimé à 1.128 euros par mois. A Grigny, près de la moitié des habitants
vie donc avec des revenus n’excédant pas cette somme.
A Corbeil-Essonnes, la réserve du « Resto du Coeur » doit faire face à une demande
de plus en plus conséquente.
« Echec de la politique de la Ville ! »
Interrogé par Alain Piffaretti, journaliste au quotidien « Les Echos », Stéphane
Raffalli, maire de Ris-Orangis, estime que la mixité sociale et la désindustrialisation
favorise la paupérisation de nombreux quartiers. Selon l’élu, cette situation démontre
aussi l'échec de la politique de la ville et l'abandon des politiques d'aménagement
du territoire. « Nos villes n'ont pas une vocation éternelle à être un sas pour les
plus pauvres qui partiraient dès que la situation s'améliore », considère-t-il en
constatant que la crise sanitaire et l'inflation ont aggravé la situation des plus
pauvres.
A Corbeil-Essonnes, les locaux désaffectée d’Hélio-Corbeil .
L’épicerie sociale de Ris-Orangis inaugurée en 2018.
A Grigny, l’une des fresques monumentales de la Grande Borne.
Grand Paris Sud : Quatre communes parmi les plus pauvres de l’Essonne
Quatre des quinze communes essonniennes qui composent la Communauté d’Agglomération
Grand Paris Sud figurent parmi les plus pauvres du département. Avec une précarité
qui touche 44 % de ses habitants, la ville de Grigny est quant à elle la plus pauvre
de France.
Le quartier de la Grande Borne, à Grigny, abrite près de 3.700 logements.
Mettre fin à « l’urbanisme
de dalle » à Evry-Courcouronnes
Pour sa part, le centre-ville d'Evry-Courcouronnes va être totalement réaménagé pour
rompre avec « l'urbanisme de dalle ». Une offre de commerce et de restauration va
être développée et le campus universitaire sera ouvert. C’est ainsi que la ville
devrait racheter l'immeuble de « La Poste » qui sera ensuite démolie, tout comme
sa dalle. « Cela permettra de libérer une perspective pour l'instant bloquée par
le bâtiment posé en plein milieu », considère-t-on.

« Animer l’espace public ! »
« Une nouvelle place de centre-ville pourra alors être construite, ce qui permettra
d’accueillir la médiathèque intercommunale, mais aussi des cafés et restaurants »,
précise la municipalité gérée par Stéphane Beaudet (DVD). « En concentrant l'essentiel
des déplacements au niveau de la rue, toute la vie locale pourra se recentrer et
l'espace public s'animer », indique-t-on dans un article du quotidien « Les Echos »
en soulignant qu’il faudra aussi redévelopper le commerce, sachant le centre-ville
d'Evry se confond depuis trop longtemps avec le Centre Commercial Evry2.
A Evry, le bureau de « La Poste » appelé à disparaître.